Uluru
Lieu sacré pour les peuples aborigènes à la base duquel ils pratiquent des rituels et réalisent des peintures rupestres d’une grande importance culturelle, Uluru présente des singularités géologiques et hydrologiques. Les teintes remarquables qu’il prend au coucher du soleil en a fait un des emblèmes de l’Australie. Les tribus aborigènes propriétaires du lieu depuis le « temps du rêve » mais officiellement depuis 1985, ont fini par obtenir l’interdiction de l’escalader depuis le 26 octobre 2019. En effet, les 400.000 touristes annuels dégradaient l’environnement et ne respectaient pas la spiritualité du lieu.
Le centre culturel : très bel endroit où l’on découvre des traditions, des légendes, des langues aborigènes.
Pour avoir une impression d’ensemble, nous survolons le site et celui de Kata Tjuta, autre formation géologique proche d’Uluru et tout aussi sacré.
Malgré la chaleur (chemins fermés dès 11h00 quand la température atteint 36°…), nous parcourons la « vallée des vents » dans le Kata Tjuta. Difficile mais quelle récompense : l’impression de communier avec l’origine du monde.
Nous participons à la visite guidée d’Uluru (Mala Walk du nom de la tribu locale) avec un ranger du parc. On se passionne pour ces gens qui vivent là depuis des milliers d’années dans des conditions extrêmement difficiles (désert aride, températures extrêmes, eau rarissime) et qui se sont adaptés à cet environnement grâce à une structure sociale solide et une spiritualité en lien avec les mythes de la création du monde (le temps du rêve). Ce rocher est un des points du chemin parcouru par les ancêtres. Afin de perpétuer la mémoire et de stimuler les esprits, diverses tribus accomplissent encore actuellement ces rituels.
Comme aux USA, l’Australie actuelle s’est établie avec la disparition d’une grande partie de la population aborigène. Depuis quelques années, on constate une reconnaissance, certes trop tardive, de leurs droits et de leurs compétences, notamment artistiques et environnementales.
3 Comments
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Qu’il est majestueux et énigmatique, ce gros caillou…
Superbes photos mais en même temps certainement en-deçà de l’émotion que procure un tel lieu.
Il est des endroits que même les meilleurs clichés ne peuvent restituer et je pense qu’Uluru en fait partie….
C’est tout à fait vrai ! En choisissant les photos à mettre en ligne, nous avons mesuré la difficulté de partager notre attachement à ce lieu magique en montrant des photos certes belles (et peut-être lassantes …) mais qui ne rendent pas l’émotion que nous avons ressentie. Lieu avec une âme.
Nous y sommes ! le monolythe sacré aux couleurs changeantes,témoin de la fabuleuse histoire des aborigènes, ces hommes aux semelles de vent. Ce paysage, patrimoine culturel et spirituel, contient les traces des évènements du temps du rêve et la raison d’être de chaque élément du paysage, arbre, source ou rocher.
Le tourisme de masse n’a certes pas arrangé les choses ici, comme ailleurs… C’est bien que désormais et depuis peu, pour protéger ce lieu des dommages environnementaux et assurer la sécurité, les aborigènes en aient interdit définitivement l’accès.
Il y a quelques mois et c’est une victoire historique pour les aborigènes spoliés de leurs terres , la haute cour de justice australienne a indemnisé pour perte et souffrance culturelle à hauteur de 2,5 millions de dollars les communautés aborigènes plaignantes . Cela va donner lieu, on peut le penser, à de très nombreuses autres plaintes et indemnisations…
Envie de partager avec vous » 10 canoës, 150 lances et 3 femmes » un film que j’aime beaucoup tourné avec des aborigènes du réalisateur australien Rolf de Heer qui épie le souffle de l’univers, vénère l’aube du monde, attire l’attention sur ces hommes si loin/si proches qui ont des préoccupations immémoriales négligées par les sociétés occidentales.A la manière du film ethnographique et avec beaucoup d’ humour…
https://www.youtube.com/watch?v=-WbKc11cyuU
Je vous embrasse.