Passer le Cap Horn !
Le Cap Horn marque le point de rencontre des océans Atlantique et Pacifique, ce qui rend ce passage si dangereux. Des systèmes à très basse pression tourbillonnent sur la mer, créant des vents redoutés. Ces rafales sont soudaines, imprévisibles et fréquentes, et avec des vents plus forts, les vagues qui se créent sont plus grosses. Depuis l’ouverture du Canal de Panama, le Cap Horn n’est plus que le théâtre des courses de bateaux les plus difficiles au monde.
Heureusement, le jour de notre passage la mer était particulièrement calme et malgré nos appréhensions le débarquement s’est fait sans problème.
Après la visite de l’île, le capitaine, courageusement 😉 , décide de « passer le Cap Horn » avant de regagner Ushuaïa : 55°58′ de latitude sud et à 67º16′ de longitude ouest.
Ushuaïa, au bout du monde, petite ville colorée sur le Canal de Beagle.
Dans la baie de Wulaia, petit musée qui retrace la vie des Yamanas, connus pour leur rite initiatique du Hain. Malgré le froid glacial, ils vivaient nus dans leur pirogue (seul moyen d’éviter les vêtements mouillés) où était entreposé un feu surveillé par les enfants. En permanence assis (même pour chasser le lion de mer), leurs jambes se sont peu à peu atrophiées. Extraordinaire adaptation de l’homme à un milieu hostile !
Fin de la croisière : un des « Highlights » dans notre Tour du Monde 🙂
2 Comments
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Vous faites modestement allusion « aux vents redoutés » qui agitent la zone du Cap Horn et rendent son franchissement héroïque…. J’approfondis donc un peu la question et découvre, qu’à propos de ces vents, on parle de « « Quarantièmes rugissants » ou, encore plus violents, de « Cinquantièmes hurlants » et même de« Soixantièmes stridents » auxquels se rajoutent ces vagues dites « scélérates » qui, avec leur 30 m de hauteur, ne peuvent qu’être fatales! Je suis définitivement fière de compter parmi mes amis, des personnes capables de risquer une rencontre avec pareils dangers!!! Chapeau bas, les aventuriers!!
Fantastique ! Et bravo pour ce récit documentaire magnifiquement illustré.
Le cap de la Terre de Feu comme si on y était ! Voyageurs ou simples rêveurs , on est forcément transporté vers un imaginaire peuplé de tempêtes et de fantômes à l’extrémité des cartes où les navigateurs d’antan craignaient de tomber du monde.
Titouan Lamazou, cap hornier reconnu en a réalisé un triptyque plutôt réussi.
https://www.titouanlamazou.com/artiste/fr/voyage/2000-patagonie-55deg58-s-67deg14-o
Une pensée forte aussi pour ces peuples et peuplades des origines qui t’ont tant interessée Bribri durant ce tour du Monde.
Après « Nostalgie de la lumière » L’immense réalisateur et documentariste chilien, Patricio Guzman, encore lui, a été sensible a l’histoire de ces peuples de la Terre de Feu .Tels ces indiens assassinés qui nomadisaient au fil d’une eau qui porte leur mémoire, tels ces crucifiés océaniques de l’ère Pinochet transsubstantiés en coquillages nacrés, il inventera pour le film « Le bouton de Nacre » une alchimie qui réconcilie la science et la poésie, le rêve et la connaissance.
Voici un superbe court extrait du film sur les premiers habitants de la Patagonie
https://www.youtube.com/watch?v=EMl2skqF5ls
et la bande annonce du film « Le bouton de nacre »
https://www.youtube.com/watch?v=iKFx-cbOy7w
Bon visionnage et prenez soin de vous.
Bizou